Les news et résultats

 

     Récit de Stéphane :

Après un voyage un peu mouvementé par les étourderies et petite panne d’oreiller de certains ainsi que par une route fermée, nous sommes arrivés à Epernay 30’ avant le départ.

Dans la précipitation, au lieu d’épingler mon dossard à mon tee-shirt j’accroche une feuille blanche avec mon nom et N° de dossard ! Ouf, grâce à Stéphanie qui me fait remarquer que cette feuille est en fait l’enveloppe contenant le fameux dossard je suis rassuré….

La course commence bien, faisant route avec JF, puis Stéphanie avant de croiser Jean Noel puis Xavier. Le paysage sous le soleil de novembre est très sympa. Une sparnatrail sans boue n’existant pas, nous crottons quand même bien nos chaussures.

Vers le 42ème je fais la course avec 2 lorrains forts sympathiques pour en terminer en 6h46’.

 

Bravo à toutes et tous pour cette belle épreuve que vous avons tous bien terminé.

 

Les photos

 

 

  Pour les métropolitains, c'est la diagonale des fous. Mais ici à La Réunion, c'est le grand raid. L’épreuve suscite un engouement sans pareil sur l'île. Tout le monde attend son retour chaque année.

 L’idée de participer à cette épreuve met venu depuis un moment.

Pour mes Quarante ans j’avais couru le marathon de New-York avec un enthousiasme exceptionnel. Dès lors que pouvais-je faire de plus grand, de plus exceptionnel pour ma prochaine dizaine : une seul réponse s’est imposée: la diagonale des fous...

Waouh ! J'ai visé haut !

 L orientations trail qui avait déjà été prise s’est faite sur de belles épreuves et notamment cinq participations aux TTN long et championnats de France trail avec une douzième place VH1.

 L’expérience s étant concrétisée. L’engagement à cette fameuse diagonale des fous a pu s effectuée, grâce à un repêchage favorable.

  Dès l’arrivée sur le sol réunionnais, nous sommes accueillis par le pot de bienvenue, au son des percussions et danse créoles. Des bénévoles nous informent de ce qui nous attend.

La veille du départ direction Saint Pierre sur la place de la mairie. Retrait des dossards de 7heures à 12 heures sous un soleil de plomb. Nous faisons la queue pendant 1heures 20, sur les différents postes. Retrait des sacs : 3. Un pour Cylaos, 65 km. J’y mettrais une tenue toute propre avec débardeur et tee shirt, marchons pour la soirée, pommade....

Le deuxième sac de Sans Souci idem, avec le fameux débardeur que l'on doit avoir au moins à l’avant dernier poste de ravitaillements, de façon à terminer avec + une paire de chaussures. Les Mafates 2, ça va bien avec l’endroit !

Le troisième sac sera pour l’arrivée au stade de la redoute, il me faut ici du chaud et comme dans chaque sac une serviette afin de repartir bien sec.

 Pour m imprégné de l’épreuve j'ai visionné pas mal de vidéos sur YouTube et bien souvent je voyais ce bouchon vers le 25 km durant 1heure 30.

  Je vais attraper froid, ça va pas le faire ça. 

  Pour éviter au mieux cela j'ai prévu de courir sensiblement plus vite jusqu'à ce point et surtout d arrivé tôt.

 La préparation, quant à elle s’est bien passé. Articulé sur du volume et du dénivelé de plus en plus présent. Axé sur une épreuve l UTTJ couru sur 2 jours le week-end du 14 juillet sur une distance de 114 km et 6400m de D +

 Tout au long de cette préparation, j'ai senti l’engouement de tous mes amis et camarades de club, de ma famille. Ce soutien a vraiment été massif. Je l’ai ressenti lors de mon entrée en sas et durant l’épreuve.

Il est inenvisageable que je ne sois pas à l’arrivée. Pour toutes ses personnes, pour ma compagne et moi et tous ses entraînements. La découverte de l’île va être grandiose pour moi qui est très proche de la nature. 

  Je rentre ainsi dans le sas 3heures 20 avant le départ.

Contrôle du sac, j'ai pris 2l de boissons faiblement glucose, sifflet, 2 frontales.... Tout est ok, sauf le dernier point 2 bandes strapp. Les miennes ne sont pas adhésives. Heureusement j’avais 10€, ils avaient prévu avec la vente de ses derniers. 2 x =8€.

On recontrôle une nouvelle fois le tout et ça passe. Ouf ! On stoppe le stress.

Isabelle n’a pas pu rentrer avec moi, ça va faire long pour elle. Je l’appelle pour la rassurer. Des petits sandwichs sont disponibles avec des boissons. On est bien choyé. Je m’assois ensuite à terre face à une grosse scène musicale où l’on joue du zouk, musique locale et coloré, ainsi qu’une chanson spécifique au grand raid : Bon courage. Je m’allonge sur les petits cailloux. Il y a un bon moment à attendre. Je n'ai jamais attendu autant. Je ferme les yeux, pensant à la nuit qui m’attend et ce que je vais vivre.

 A 35minutes du départ, je me lève pour aller au petit coin. C’est rempli. Beaucoup sont à terre. Il faut enjamber périeusement les corps allongé.

Photos, coup de téléphone... A mon retour ça bouge. Tout le monde se lève et s’agglutine devant. Ouah mon sac est resté sur place.

Je me faufile, sans trop savoir la direction exacte. Il n'y a pas pire scénario. Des milliers de coureurs et mon sac ?

  Heureusement je vois ce dernier pendre à bout de bras de celui qui était mon voisin au loin.

  Ouf !! Grosses frailleur.

Les speakers jouent avec le public. La ferveur monte jusqu'à ce que le sas s’ouvre. On est massé, ça pousse. Derrière les barrières des rangées de spectateurs nous acclament. La folie monte, la musique, les lumières. Les coureurs lèvent les bras, applaudissent, les frontaux scintillent un instant. L’ambiance est à son apothéose devant des milliers de spectateurs autour de nous et des caméras. Décompte qui part de 10 jusqu'à nous libérer.

  C’est la fête, le public est en masse, nous acclame, nous tend les mains, ça danse, il y a de la musique un peu partout et là devant sur notre droite un superbe feu d'artifice est tiré. Premier km, c'est de la folie, toujours cette ambiance, ses mains qui se tendent. Je vais taper dans toutes celles qui se présentent à ma gauche. C'est une communion avec ce public, c'est fantastique. Ça dure des kms avant d’allumer la frontale dans le premier champ traversé. Les premières côtes sont là. Je sais que j'ai perdu un peu d’énergie à aller tapé dans ses mains, mais qu'est-ce que c’était bon. Du jamais vu aussi intense.

Prochain village traversé et suivant la même ferveur avec des passages où l’on ne peut passer qu'à un, comme sur le tour de France.

L’heure est tardive mais des enfants et leurs parents sont là. 

Il fait encore bien chaud, mais plus nous montons plus la température baisse

1 er ravitaillement, bonne ambiance, mais j'ai prévu et ne m’arrête pas. Au préalable nous avons passé un champ de cannes à sucre. Les kms défilent entre passage urbain, où le public est toujours présent à n’importe quelle heure de la nuit. Et les parties en nature où certain petit passage technique commence à apparaître.

 Le deuxième ravitaillement s’effectue dans une salle assez longue. Ils sont assez copieux. J’y prendrais de l’orange, pâte de fruits et de l’eau dans mes flasques, qui étaient vides jusque-là. On ne s’attarde pas et s est reparti.

 Je redémarre avec de nouveaux coureurs à mes côtés. Les endroits traversés sont plus techniques et l’on se faufile par groupe à la queue entre les arbres et des passages abrupts. Je suis bien, je suis encore en tee-shirt officiel. Il met désormais possible de changer pour une autre tenue, mais pas de perte de temps, d’autant que je suis encore bien comme cela. Au passage d’une prairie, un coureur me dit que nous avons passé la zone de bouchon. C'est une satisfaction pour moi. Les petits sons émis par mon portable depuis le départ, m indique que les messages d’encouragements sont présents. Je ne les consulte pas car je dois me concentrer sur ma course au risque de chuter ou de perdre du temps, ainsi qu'un souci d’économie de batterie. Idem pour la frontale qui a été coupé sur certains passages urbains.

 Passage à la corde pour ne pas perdre de temps, mais dès que c'est technique et pierreux, il faut chercher la stabilité et l’endroit le plus court et souvent moins privilégié.

Plus tard et plus haut, la fraîcheur s’installe. Les coupes vents sortent des sacs. Pour moi ce sera buff autour du cou et gants enfilé tranquillement. La marche rapide est couramment utilisée dans les ascensions dès qu’un certain pourcentage s affiche où passage pouvant entrainer une chute. Je bois régulièrement.

Au troisième ravitaillement je prends plus de temps et change pour mettre un vêtement à manche longue compressif. C'est confortable et chaud, mais j’ai eu de bonne difficulté à l enfilé correctement, heureusement une personne à mes côtés me viendra en aide. Tous les départs de ravitaillements vont s effectué en marchant tranquille avec souvent un verre d'eau, coca ou soupe vermicelles pour les ravitaillements nocturnes. Mais les vermicelles collent et ce n'est pas évident à manger.

 Le jour se lève laissant apparaître les montagnes des cirques. C'est superbe, c'est vert et sur certains endroits l’on peut admirer des arums blancs.

Après cette nuit, je suis bien et surpris que j’aie aussi bien encaissé cette nuit par rapport à la Saintelyon

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 Dans le cirque de Cylaos, la nature est généreuse et très varié.

 

 

Les cris des oiseaux sont constants, il y en a beaucoup. Les ascensions sont très techniques et cassantes avec des marches en rondins de bois ou en pierre très irrégulière. C'est exigeant, mais tellement beau de se retrouver ici. Les yuccas sont des arbres, tous est géant et coloré de superbes fleurs

 

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Avant chaque ravitaillement des personnes sont massé sur le parcours nous encourageants vivement. Idem pendant et après.  Au fur et à mesure de la matinée, la température augmente, mais je resterais ainsi. La spécificité du parcours me donne des douleurs dans les quadriceps et j’ai plus de mal à courir quand je le peux. Je sens des ampoules sous mes pieds que  j’avais pourtant bien préparés et le poids du sac à dos me donne un peu de tension dans le dos. Le ravitaillement de Cylaos va me faire du bien. J'ai prévu de faire un repas. Mais il fait de plus en plus chaud.

 Enfin Cylaos, le public est chaud. Isabelle doit être ici. Je la cherche partout, en vain. Je l’appelle. La ligne est mauvaise, on se rappelle plusieurs fois et finalement elle ne viendra pas, car elle est à plus d'une heure d’ici.

 

Je récupère mon sac et l’idée de prendre une douche vient à moi au vue de la perte de temps qui vient de s effectué. L’important est de terminer et je laisse filer le chrono qui me laissé entrevoir un chrono de 40heures. La douche est gelée et j'ai mis un moment avant d’acclimater mon corps à ce contraste. Que ça fait du bien d’être frais et changé.

 Je prends mon tour pour une séance de podologie. Aïe, j'ai de belles ampoules de près de 5cm. Soin, pommade anti frottement. Direction le repas maintenant que j’aurais dû avaler en premier pour le temps de digestion... j’opte pour des pâtes au thon, mais ce n'était pas bon. J'ai donc refait la queue pour une assise de pâte  sauce tomate, pain et yop. On repart sous les acclamations du public en débardeur, casquette saharienne sur la tête. Ma foulée est plus légère, mais après un arrêt bien longue de plus d'une heure vingt.

On repart pour la cascade de Bras Rouge.

 

Les paysages sont magnifiques, avec une végétation luxuriante et toujours le chant des oiseaux en permanence. Ce sera le quotidien des cirques de Cylaos et Mafate.  Un petit ravitaillement et viens l’ascension du Taibit. Elle est assez cassante avec ses marches irrégulières. Mais je grimpe à mon rythme, faisant le yoyo avec quelques réunionnais. Le sommet à 2080m offre de très beaux paysages. Nous évoluons souvent sur des crêtes de montagne, avec le vide de part et d'autres. C'est spectaculaire et un peu dangereux car l’on peut se retrouver plusieurs centaines de mètres en contrebas.

 

 

 

 L’eau de mon Camelback prend un goût, celui du plastique et reste tempéré. J’ai un peu de mal à la boire et fini par me déshydraté un peu. La descente du Taibit est toute aussi technique et nous emmène dans le cirque de Mafate qui est encore plus sauvage que le précédent. 

Direction Marla, seul petit village de 800 âmes relié au monde par les chemins que j’empreintes. Il n'y a pas de route, ni de voiture. Mais j’entends à mon arrivée un hélicoptère qui décolle. Le paysage est magnifique et j’en profite pour faire tourner ma mini caméra et prendre des photos. Les habitants sont spectateurs sans effusion, mais à notre arrivée à la seule école de Marla, l’on retrouve la ferveur maintenant habituelle de nos supporters.

 

 

 

  Le lieu est très fleuri, c'est magique de se retrouver dans ce cadre entouré de ses monts et montagnes particulièrement ciselées.  Nous sommes à 1580m d’altitude. Je prends maintenant de l'eau gazeuse de Cylaos dans mes flasques, j’arrive mieux à la boire que l’eau plate que je n’arrive plus à boire. Départ toujours en marchant pour finir de boire mon gobelet de coca. Direction bras machine et la rivière de galets..

 De nombreux passages de cours d’eau vont ainsi se faire avec souvent des passages un peu périlleux. Mais sur l’un d’eux, je n’y couperais pas le pied partira dans l’eau. Avec à la clé des briquets de floc floc sur les pierriers . Nous traversons la plaine des tamarins avant d’attaquer le col des bœufs. Je monte bien, mais au fur et à mesure des ascensions les quadriceps sont tendus. Le soleil est moins présent dans cette végétation et le soleil se couche lentement. Hormis les pieds qui me font mal avec ses ampoules, les quadriceps qui tirent et les trapèzes tendus par le port du sac tout va bien. Heureux et privilégié d’être là, peu fatigué avec un mental encore plus renforcé à l’idée de passer la ligne d'arrivée à la redoute. La petite sonnerie de mon portable m indique toujours des messages de soutien. Les winners seront à l’arrivée et j’en ferais parti. La descente pour arriver à la plaine des merles et son ravitaillement est encore accidenté, je n’arrive pas à courir en descente ou sur le plat, mes quadriceps sont tétanisés. 1 ou 2 courses en montagne aurait été d’un grand secours à ce moment. Impuissant je laisse passer de nombreux coureurs afin de ne pas les gêner. Mais j’arriverais à marcher toujours assez efficacement. 

Sentier scout fût le ravitaillement suivant avant d arrivé à 877 d altitudes à la plaque. Je me suis encore bien fait dépasser dans cette descente. Mais je sais qu'une grande majorité des coureurs et derrière moi et j'ai la chance de ne jamais me soucier des barrières horaires. Je compatis même à l’idée de ceux qui passeront une troisième nuit, sans savoir que j’en ferais une partie !

Le choix au ravitaillement est toujours le même, peu de chose m interaisse vraiment jusqu'à ce que je trouve un mini mars. Ça peut me provoquer une hyperglycémie réactionnelle à cette surcharge de sucre mais c'est tellement bon. Allez hop ! Ça fait du bien. Mars est ça repart ! Dommage il n'y en aura plus.

 L’ambiance du peloton est sympa. 

A un moment du parcours je m’étais fait doubler par un jeune labrador en pleine montagne. Le chien est resté dans mon groupe pendant des kms, sautant des endroits qui étaient difficiles d’accès à l’homme, où l’on s agrippait...j’entendais des petits piaillements de ce dernier quand il ne pouvait accéder à certaines échelles en descente. On le portait alors. Ç était mr courage et l’on avait décidé d’en faire la mascotte de l’épreuve.

La nuit s’est installée depuis un bon moment quand j’arrive au ravitaillement de Liet à place. L’approche de Maido en fait parler plus d’un. Certains sont assis sur le bord du parcours voir allongé sur chemin, comme ce concurrent que j'ai failli percuter, heureusement il avait sa frontale allumée. Là commence l’aventure que l’on ne voit qu'ici. A flanc de montagne, aux côtés des nombreux précipices des coureurs fatigués font une halte, dorment dans n’importe quelle position et n’importe quel endroit.

 Je ne suis pas trop fatigué, j’en profite pour avancer. Je ne veux pas me retrouver dans l’ascension de Maido sur le bas-côté. Trop dangereux. 

Je joue la prudence dans la nuit.

Je fais le rythme pour un petit groupe en descente, quand un coureur qui était derrière moi me double au passage d’une descente dans un cours d’eau. Il fera une chute d’environ 8 m.... pas de blessure importante il est reparti mais nous avons tous eu une grosse frailleur. Il faut toujours être sur ses gardes et lucides. Autrement ça peut être, au pire, la mort sur un simple appui fuyant. 

 J'ai choisi, comme stratégie de me reposer un peu sur le prochain ravitaillement où des lits picots sont annoncés. Ce sera mieux que d’être dans des postions inconfortables et dangereuses. Les concurrents se posent un peu partout au fil des heures. Dans la nuit, nous entendons constamment le petit chant des oiseaux posé sur leurs arbres. Le croassement en nombre des grenouilles, à l’approche de certains cours d’eau. Cela rajoute un autre caractère par rapport à la nuit étoilée en montagne de la veille.

 J’arrive vers 2h30 à grand place école au ravitaillement. Après mettre fait scanner le dossard, je cherche les fameux lits. Mais très je m’aperçois de l’illusion. Des dizaines de coureurs dorment à même le béton sur leurs couvertures de survie sous la lumière des projecteurs. Je suis encore bien. Je ne vais pas dormir comme ça. La raison l’emporte je vois deux personnes de l’organisation pour dormir derrière les tentes. Accordé. Je m’installe et enfile mon coupe-vent, met la capuche. La lumière des frontales de quelques coureurs arrivants me dérange avant de tomber d’un seul coup de sommeil.

40mn plus tard je me réveille transit de froid. J’enfile buff, sac et gants avant d’aller me ravitailler. J'ai pris deux cafés au lait. Je n’ai pas souvenir d’avoir autant apprécié un petit déjeuner.

 Je repars en marche active afin de me réchauffer. La température est assez clémente et je retire assez vite mon coupe-vent pour retrouver le tee-shirt

 

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La montée du Maido est encore bien accidenté, mais son pourcentage assez régulier. Je monte en veillant à ne pas être essoufflé. Je me fais doubler, j’en double un peu et surtout passe des coureurs fatigués à l’arrêt. Le jour se lève pendant cette ascemption. Dévoilant encore un splendide panorama.

 

 

 

 De nombreux spectateurs sont maintenant là et nous encouragent. Jusqu'à Maido, où là, ça booste fort. Mais le paysage est plus fort.

 

 

Il faut que j’admire, prenne photos et vidéos avant de repartir,

 

 

cette fois sous la pluie assez fine, mais qui durera une bonne heure. Le parcours est roulant, mais je n’arrive pas à courir, mes quadriceps sont tétanisés. Je me fais copieusement dépasser, impuissant je ne peux que marcher. C'est assez frustrant d’être en descente et ne pas pouvoir courir. Je m’écarte aux passages des coureurs. Au loin devant moi j’aperçois un concurrent qui a la même allure que moi. J’essaie de le rattrapé, mais il marche aussi vite que moi j’essaie plusieurs fois de courir, mais ça ne dure pas. Lui aussi relance en courant plusieurs fois et finalement il décollera avant moi. Mais à force de persévérance je finis par pouvoir courir. Le terrain étant désormais roulant, je retrouve enfin ma foulée. C'est magique, je me laisse aller pour reprendre enfin quelques places. 

 Près de 1700m plus bas, grosse ambiance, je veux faire un selfi avec les créoles qui dansent en robe pour mon ami Daniel B, mais plus de batterie sur mon portable. J’arrive à Sans Souci où je retrouve Isabelle idéalement placé et mon sac. Malheureusement les accompagnants ne peuvent rentrer dans le sas. Je lui ramène 2 crêpes, c’était le seul endroit où il y en avait. Je me ravitaille, mais il faut faire des soins. Les pieds dans le sceau d’eau attendent mon tour pour le podologue. 2 personnes s’occupent de moi et ensuite kiné tonique pour les quadriceps, dos et cervicales. Pendant ce temps une plus tropicale s’abat pendant 30mn, pénétrant même sur ma table. Ensuite repas, lentilles, pâte, je me change et enfile le débardeur qui sera la tenue officielle finisher. Et c’est reparti après un arrêt d’une heure trente...

Le terrain est très gras et très glissant. Il faut être vigilant. On longe ensuite une rivière que l'on traversera sur des pierres et rochers avant longer l’autre rive.

 

Il fait très chaud et très humide. Je n’aurais pas assez d’eau dans ses conditions. Heureusement comme il y a de nombreux supporters sur le chemin. Je m’arrête un instant près d’une famille créole qui avait une bouteille d'eau à terre au côté d’une jeune fille. Je demande de l’eau et le pape va jusqu'à son coffre pour tirer une bouteille d'eau très fraîche de la glacière. Elan de générosité naturelle qui m'a fait chaud au cœur. 

  Grosse ambiance à notre arrivée à Possession, après 143 km. Chaleureux public, quand j’entends hey Villeparisis. Et là je retrouve l’ami Willy, que je n’avais pas vu depuis des années et qui courait à mes côtés. Installé à La Réunion, nous avons discuté 15mn avant que l’on me dise que j’étais en course et que l’on pouvait gêner. Échange de téléphone, il essaiera de me voir à l’arrivée tout surpris et content. Ravitaillement et on repart en courant près de l’océan. 

Nous passons ensuite au chemin des anglais. Pierres de lave irrégulière surplombant l’océan. Les côtes sont à fort pourcentage et les pierres de travers. Ça me fait mal aux pieds, je ne peux que marcher dessus.. Elles deviendront très irrégulière, voire pierrier et me feront très mal aux pieds. Je dois à chaque pas  veillé à la stabilité de mon pied, afin de ne pas toucher les bords sous peine de grosses douleurs. Je vais ainsi perdre un temps considérables et parfois même reculé. Ici commencent mon chemin de croix, mais jamais l’idée de ne pas atteindre la redoute ne s’est posé. 

Grande chaloupe km 151, ravitaillement, je pense voir un poste de secours mais rien, j'ai beau chercher. Je m’assois près d’une voie ferrée. Des jeunes me demande si ça va : non je ne suis pas bien, je fais une baisse de tension avec la douleur et la fatigue.

 

 

Ils s’occuperont parfaitement de moi en me donnant cacahuète et appliquant de la pommade anti frottement sur les pieds. 

 5 minutes après mettre allongé j’étais bien. Près pour en finir. Mais ça repart sur le même revêtement. Sur un village traversé des habitants, en famille ont fraient un stand pour ravitailler les coureurs. Je prendrais viande grillée et Orange gazeuse. Les créoles sont vraiment très hospitaliers.

Il fait nuit maintenant direction Saint Bernard pour un ravito avant d’aller à lumière rouge, comme dises les réunionnais. Colorado en fait où se situe le dernier ravitaillement à 683 m d’altitude. J'ai mal aux pieds et je vais faire des soins.. J’attends mon tour avant de m’allongé sur un lit picot.  L’infirmière à côté s'évertue à réveiller un coureur qui est dans les bras de Morphée. Il y restera. Une infirmière me soigne et me propose de dormir 15 mn, après tout je n'ai plus rien à perdre et tombe de sommeil

Réveil ok, café et c’est reparti doucement pour une dernière et belle descente. Après cinq minutes, je suis bien chaud. Je suis rejoint par un groupe. C'est moi qui est devant, je fais le tempo. Le coureur derrière moi se plaint des jambes, moi des pieds. 

Petit à petit le rythme s’accélère, on en perd quelques-uns, puis d’autres. Au final je suis toujours avec le même coureur. On accélère vraiment, plus de bobo. On fonce et s’envole vers le stade d’où l’on entend le speaker. Je conviens avec lui de passer la ligne main dans la main. On accélère encore et il tient le rythme. En rentrant dans le stade nous sommes main dans la main, mais l’arrivée et plus loin  

  Nous finissons bras en l'air, main dans la main. C’était magnifique de terminer comme ça. J’enfile le tee-shirt jaune : j’ai survécu, avec la médaille autour du cou ensuite

 Jean-Michel m apprendra qu'il est du MEGA, le club de mon canton. Le monde est petit !  Heureux d’avoir écrit une page de mon histoire

 Un grand merci à tous ceux qui m'ont suivi et supporters. C’était bien au-delà de mes espérances. Vous êtes superbe.

 

 

 

 

 

    Après un hiver rigoureux qui a durcit les préparations de chacun. La fête, la promesse d'un grand marathon pointaient au fur et à mesure que la date se rapprochait. L’engouement pour suivre le marathon sur place s'est opéré avec Marie-Claire et Daniel T à leur tête, rejoint par Sandrine, Martine, Diane et Guy, qui n'a finalement pu s'aligner au départ de cette édition. Le soleil s'est finalement aussi mis de la partie. Les groupes musicaux le long du parcours et la ferveur des nombreux spectateurs ont pu soutenir chaque marathonien.

 Côté coureur Pascal R, Sébastien,. Stéphane et Christophe ont franchis la ligne avec succès. Francis ayant pris le départ avec une douleur sur la cuisse, survenu la semaine précédente. A du renoncer après la mi-parcours. Sage décision qui fera profiter sa grosse préparation sur le prochain objectif: l'ultra marin du golfe du Morbihan, longue de 177kms. Plus loin. Au 32ème km, c'est Philippe L qui a du jeter l'éponge. Victime de la chaleur et de l'accumulation des kms. Guy, en convalescence, devait aussi être de la fête. Là aussi, la sagesse l'a emporté, afin de se préserver pour le raid du golfe du Morbihan.

 Finalement, c’est Christophe qui passera la ligne d'arrivée en premier, en 3h13'44''.Chrono fixé au départ, que la chaleur dès le départ, subit par chacun, n'a pas altérer. Sébastien n'a pas faiblit pour son premier marathon, affichant le beau temps de 3h21’01’’. Stéphane, quand à la lui s'offre un nouveau record sur la distance olympique 3h28’18’’. Pascal R ferme la marche un peu plus loin sous les 4h45’. 

 

  Édition superbe, ponctuée par la remise de la médaille du marathon de Paris à chaque macadamien, autour du cou, par Patrice qui affiche depuis plus de trois décennies un dévouement hors du commun sur cette épreuve. Bénévoles sur trois jours. Il était sur les postes suivants: retrait des dossards et remises des médailles à l’arrivée.

 Pour marquer l’événement nous nous sommes majoritairement retrouvé près de l’Arc de Triomphe afin de partager un bon moment ensemble.

  Un grand merci à nos supporters et photographies du jour.

 

Photos et photos 2

Résultats

 

Athlète

Temps

Classement Scratch

Christophe Richardot

3h13’44’’

2 219 / 42 513

Sébastien Chonion

3h21’01’’

3 255 / 42 513

Stéphane Florent

3h28’18’’

4 565 / 42 513

Pascal Rodriguez

4h43’38’’

29 665 / 42 513

 

 

 

 

    Sélectionnée course club, le trail de la montagne de Reims s’est inscrit pour la première fois dans nos épreuves annuelles. Après avoir vu la participation de 3 adhérents sur les éditions passés, dont Jean-Marc P. Stéphanie C à relever le défis  sur la plus grande distance, longue de 35 km et 900 m de D+ : l’effervescente.

  Cette onzième édition restera  une édition exceptionnelle de par ses conditions météos  glaciales ; où la neige et la boue se sont côtoyées

  Félicitations à Stéphanie qui a franchi la ligne d’arrivée dans les dix premières féminines. S’offrant, au passage , la montée sur le podium à cette occasion.

 

  Récit de Stéphanie :

  18 mars 2018   

   7h30 Départ de Château-Thierry (mes parents assurant une nouvelle fois la logistique) sous la neige pour le 11ème trail de la Montagne de Reims.                                                                                   

   8h30 Arrivée à la coopérative vinicole d'Ecueil 2 modifications sont annoncées :

– Le départ est reporté aux alentours de 9h45, les 1300 coureurs (des 15 et 35 km) ayant eu de mauvaises conditions de circulation.

 – Des passages en forêt étant complètement inondés et trop dangereux le parcours est réduit à 30,5 km.

  A mon grand étonnement je reste relativement sereine : la pluie, la neige, la boue, cette distance... je commence à connaître ! Des questions d'ordre vestimentaire restent cependant présentes et petit stress au moment des consignes de course : les 2 parcours se sépareront dès le 3ème km, il va falloir que j'arrive à suivre un groupe de coureurs pour ne pas me retrouver seule. 9h52 le départ est donné, arrivent les montées, la boue, les flaques d'eau, les chutes dans les descentes ...mais aussi un magnifique paysage champenois enneigé, des monotraces en forêt, le tour d'un lac, des traversées de petits ruisseaux, des arbres à enjamber, des coureurs et des bénévoles attentionnés... 3h53 plus tard passage de la ligne d'arrivée : je suis entière, satisfaite de ma gestion de course et :))

 Vos encouragements, le fait de traîner avec vous le mercredi et le samedi me réussissent, merci. Classement V1Fém : 4/13   Classement Scratch Féminine : 9/43

 

Résultat trail de la montagne de Reims

 

Athlète

Temps

Classement Scratch

Classement Catégorie

Stéphanie Chauveau

3h53’55’’

210 / 371

VF1 : 4 / 13

 

 

 

 

 

 

 

 

Grand Raid des Pyrénées – Tour des Cirques 2017

                                      

AVANT38h APRES

395 arrivants sur environ 720 partants

338 Florent Stephane arrivé à 01:05:07 – temps :  39:05:07

A la montre d'un coureur : 131kms et 7240m de D+

Départ Piau-Engaly

25/08 09:42:48

0

CP1 - Piau Engaly

25/08 11:37:41

01:37:41

CP2 - Gèdre Aller

25/08 15:17:47

05:17:47

CP3 - Hotellerie du Cirque

25/08 21:56:00

11:56:00

CP4 - Gavarnie

25/08 22:52:40

12:52:40

CP5 - Gèdre Retour

26/08 02:28:30

16:28:30

CP6 - Luz St Sauveur Entrée

26/08 07:26:14

21:26:14

CP6 -Luz St Sauveur Sortie

26/08 08:26:30

22:26:30

CP7 - Barèges

26/08 10:44:59

24:44:59

CP8 - Refuge de la Glère

26/08 13:44:41

27:44:41

CP10 - Restaurant Merlans

26/08 21:42:22

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Arrivée - Vielle-Aure

27/08 01:05:07

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10h le départ est lancé de la station de ski de PiauEngaly. La première portion nous annonce déjà la couleur avec une ascension de 700m de D+ sur 5kms d'une piste rouge de ski...beaucoup plus « fun » à descendre l'hiver !. La descente est bien raide pour échauffer nos quadriceps. Un premier ravitaillement où la famille de mon frère Yvon avec qui je cours nous accueille chaleureusement et sous les flash....

La deuxième portion démarre tranquillement sur un chemin herbeux qui longe une rivière pour ensuite devenir une mono-trace qui monte raide en lacets. Les organismes s'échauffent déjà pour certains car le soleil tape déjà bien. Au col, le vent nous rafraîchit mais nous assèche également. Les paysages sont déjà très beaux et se sera vrai sur tout le parcours (sauf peut-être la nuit car on y voit pas grand chose!). La montagne est très minérale mais toujours avec un lac ou un torrent et de belles cascades : l'association est saisissante et je ne m'en lasse pas (même au bout de 38h de course....si si c'est vrai !).

La descente se fait sur une monotrace plutôt roulante pour ensuite traverser une forêt qui nous permettra d'atteindre le 2ème ravitaillement Gèdre. Entre temps, je commence mon amateurisme car je manque d'eau en fin de parcours et mon frère souffre de trouble gastrique. Au ravitaillement, je l'attend et le confie au pompier pour vérifier s'il sera en mesure de repartir. La tension et le poul sont bons...je suis rassuré. Cependant, je préfère repartir pour éviter de courir après les barrières horaires. Et là, deuxième erreur de ma part, je cherche à

rattraper le temps perdu en accélérant dans la montée malgré la chaleur. Je transpire beaucoup et, par la même, me deshydrate et perd les sels

 

 

minéraux indispensablesà l'absorption de l'eau par mes intestins. Résultat : dans la fin de la montée (de 1430m de D+ quand même...) la nausée me prend, une grande fatigue m'envahit jusqu'à la

somnolence....et je vomis....celà me rappelle cruellement l'année dernière....après cela, je repars bien et parvient au col en un relatif bon état. La vue est magnifique : un coucher de soleil sur le Vignemale et la brèche de Roland. La descente jusqu'au refude de l'espuguette se fait bien en admirant le paysage. Le vent souffle fort, il est environ 19h et il fait frais. Je décide donc de repartir rapidement. La nuit commence a tombé et je propose à un coureur de passer la nuit ensemble (en tout bien tout honneur évidemment!). C'est un 100 bornards vendéen de 54 ans (8h26 sur 100 kms quand même!) qui semble apprécier l'alcool car il se vante de tout ce qu'il boit la veille d'une course  (bière, wisky, alcool d'épine). Nous arrivons sur Gavarnie que j'aurai aimé traverser de jour car je sais le cirque magnifique avec sa cascade mais bon....  petite erreur de parcours due à un marquage un peu léger mais grâce au PC course que j'ai appelé nous retrouvons le chemin sans trop de problème. Et nous voilà de retour à Gèdre où je me ravitaille bien notamment avec une soupe et du fromage. Je repars rassuré sur l'état de mon système digestif. Au bout de 100m, je vomis tout ce que je venais d'avaler ! Pourquoi ? Je cherche encore, peut-être un petit coup de froid bien que la température était clémente. Je décide malgré tout de continuer en espérant m'alimenter en route. La suite est très compliquée, nous enchaînons sur une monotrace assez technique des montées très raides de 500m de D+ avec des descentes toutes aussi raides et techniques ne nous permettant pas de récupérer. Nous passons même un passage équipé d'une main courante qu'un pompier nous recommande d'utiliser. Je souffre beaucoup et les forces m'abandonnent bien que je parvienne à boire et manger un peu. Alors que je pensais m'allonger un moment sur le bord du sentier, un habitant a eu la bonne idée de disposer sur une table de fortune un thermos de thé, café et un peu à manger. Je bois un thé qui me requinque aussitôt. Je remercie intérieurement cet inconnu providentiel ! Grâce au soutien de mon camarade vendéen je parviens à Luz Saint Sauveur au levé du jour. Je profite de cette base de vie pour manger des pâtes, boire deux bols de soupe et manger des TUC (je peux sponsoriser BELIN vu le nombre de TUC que j'ai mangé pendant la course!). Je vais également me faire bichonner les pieds par une podologue avant de repartir bien ragaillardi. Je sais qu'il m'attend le dénivellé le plus important de la course (environ 1900m de D+). La première partie jusqu'à Barrège est presque trop simple et roulante. C'est à ce ravitaillement que j'apprend que mon frère est toujours en course et devant moi ! …. on a du se croiser sur la base de vie de Luz Saint Sauveur. Heureux de pouvoir le retrouver je repars d'un bon pas pour le récupérer avant la première grosse difficulté de ce tronçon : une mono-trace coupant la piste forestière sur un fort pourcentage en plein soleil et une température de plus de 30° ! Nous arrivons enfin au refuge où je me dit que l'on a fait le plus dur... erreur ! La suite est pire avec une montée très technique et très raides jusqu'au col. Arrivé au col épuisé en me disant que cette fois c'est vraiment bon, le bénévole qui nous attend là haut nous explique qu'il faut emprunter la descente très « hard » pour atteindre le grand pierrier composé d'énormes blocs de roche qu'il faudra traverser pour remonter en ligne droite presque à quatre pattes tellement la pente est raide jusqu'au prochain col. Il n'y a même plus de chemin ! Il faut aller de balise en balise ! La vue du col est magnifique avec une succession de lacs (lacs de Néouville dans le parc naturel du même nom). La suite de la course malgré encore quelques montées de 400 à 500m de D+ et une descente interminable sur vielle-aure avec un vent de plus de 80km/h est anecdotique à côté de ce que l'on vient de surmonter. Après 1800m de course effrennée dans Vielle-Aure (Yvon voulait absolument courir...), nous terminons heureux brase dessus-bras dessous....heureux de l'exploit individuel mais aussi de l'exploit famillial que nous avons partagé !

                                                                       

MERCI POUR VOS MESSAGES D'ENCOURAGEMENTS ET DE FELICITATIONS ! UN GRAND MERCI PARTICULIER A FABRICE QUI M A BIEN CONSEILLE SUR L ALIMENTATION NOTAMMENT LES BIENFAITS DES BOISSONS CHAUDES !

J'en profite pour souhaiter bonne course à Christophe qui prend très bientôt le départ de la CCC, à JN Veltz qui prend le départ de l'Impérial Trail et bien sur Fabrice sur LE TOR DES GEANTS !

 

Les Photos du Sparnatrail : https://goo.gl/photos/agKQbKZ4t4h1Fv9z7
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