2ème Trail de la pointe du groin (35)

 

   Pour ce 1er week-end de mars, il flotte un air de marathon pour me rendre sur ma prochaine           « belle balade ». En effet j’ai emprunté sur mon trajet la majorité du marathon du Mont St Michel, mais en sens inverse. J’ai eu ainsi, une pensée pour Marianne qui s’alignera sur ce marathon et Francis qui a été le 1er à me vanté la qualité de celui-ci.

  Fait inhabituel sur ce trajet, ce sont les grandes marées avec un fort coefficient. Au passage des villes comme Vivier sur mer qui entourent la baie du mont st Michel, la mer est à quelques mètres de la route.

 Le départ à lieu dans le centre de Cancale , un grand gymnase est là pour nous accueillir et nous réchauffer, car il fait frais, surtout avec le vent du bord de mer. Le soleil est présent à mon arrivée, mais ne tardera pas à nous quitter sur le parcours. La difficulté est de savoir comment s’habiller :  être décontracté, mais ne pas avoir froid. J’ai opté pour cuissard / débardeur épais / manchons et comme je vais flâner un peu avec mon appareil photo, je sécurise avec gants et buffs que je pourrais dans mon porte gourde vide !

   Echauffement, mais arrivée devant la mer que je surplombait le paysage était trop beau : la baie du mont était recouverte par la marée, je ne l’avais encore jamais vu comme cela. Je suis parti à la recherche de paysage, mais un coup d’œil à l’heure et oui c’est l’heure. A mon arrivée sur la ligne tout le monde est placé. Hop ! un passage sous la banderole est me voilà tranquille. Il y a du monde ici !

   Coup de pistolet et c’est parti en descente avec les meilleurs, çà file ; mais je ne suis pas là pour faire un temps, donc 600m après on s’arrête gentiment pour prendre des photos et regarder certains coureurs intrigués de me voir ainsi. « Et oui c’est comme çà aujourd’hui ! sans suit un yoyo entre les paysages contemplés et les coureurs qui doublent et que l’on redouble. Chaque hectomètre est un nouveau spectacle, avec de nouveaux paysages. Tantôt mimosas en fleur, vu sur une nouvelle île, un bateau, traversée sous une tonnelle d’arbustes, escalade dans la roche, genets en fleurs, marches instables à descendre, passage dans la boue, l’eau, le sable d’une plage, des landes empierrées, prairies, bois, avec passage de bitume, dont un complétement ensablé sur plusieurs centaines de mètres où j’étais passé la veille en moto ! La tempête avait sévit l’avant-veille de l’épreuve. Au passage de la pointe du groin, petit regret de ne pas voir les nichées des milliers d’oiseaux marins au milieu des tapis de fleurs sauvages, ce n’est pas encore la saison. Spectacle que j’offrais à mes enfants quand ils étaient plus petit.

   Je savais les bretons généreux, au moins dans l’action, sur le parcours 2 coureurs se sont proposés pour me prendre en photo « pourquoi pas ». On m’appelait paparazzi ou le journaliste, mais non, je ne suis simplement qu’un francilien amoureux de la nature ! J’ai aussi assisté au mano à mano entre les 2 premières féminines, mais l’une d’elle a chutée assez lourdement, j’ai tenté de lui porté secours, mais il n’y avait pas grand-chose à faire et refusa.

Notre dernier passage sur le bord de mer se fît devant le fort du Guesclain et l’un des participants avec qui j’ai sympathisé m’a appris que Léo Ferret avait vécu dans cette maison sur cette île. C’est pas mal de se cultiver sur une épreuve dans un si beau cadre ! C’était aussi le 2ème et dernier ravitaillement. Maintenant retour par la terre pour les derniers kms.

 Il y a un peu moins à voir et j’ai repris une foulée plus tonique, mais très vite et jusqu’à la fin, il a fallu composé avec un fort vent de face. N’en déplaise avec mon appareil photo à la main, j’ai remonté ensuite quelques dizaines de coureurs.

 Belle arrivée sur le même endroit que le départ, ou le speaker indiqua le nom et le club de la majorité des arrivants. Ensuite au fil des discussions que j’ai pu avoir, je me suis aperçu que les clubs de course à pied avait le vent en poupe ici, car sur des communes similaires à la nôtre j’ai entendu 2 fois le chiffre de 400 adhérents !

 Ravitaillement et là, dehors 2 souriantes dames nous offrent la soupe afin de se réchauffer. A l’intérieur beau ravitaillement, puis à force de tourner dans le gymnase, je suis tombé sur les barrières pour délimiter les récompenses et là, changement de décors, pas de tee-shirt , mais une bourriche d’huitre offerte aux arrivants et………un énorme choux vert ! Pas de doute nous sommes bien en Bretagne et particulièrement sur le bassin ostréicole de la baie du mont st Michel à Cancale.